Un nouveau laboratoire, mis en œuvre grâce à un don de 500 000 dollars de Bell Canada, offrira de l’aide à la décision aux patients et leurs familles qui doivent faire des choix difficiles concernant leur santé. Le Laboratoire Bell d’appui aux patients pour l’aide à la décision – le premier du genre au Canada – est dirigé par la Dre Annette O’Connor, professeure à l’École des sciences infirmières.
Le labo, situé à l’Institut de recherche en santé d’Ottawa, servira de centre d’échange d’information mondial pour l’aide à la décision. La Dre O’Connor dirige une équipe internationale de spécialistes qui font le catalogage et l’évaluation des systèmes d’aide à la décision tout en établissant des normes internationales en ce qui concerne leur développement.
Sous forme de documents de travail, ces aides à la décision bénéficieront à la fois aux patients et aux professionnels de la santé. « Au-delà de l’information médicale, l’aide à la décision permet aux patients d’évaluer la décision difficile qu’ils ont à prendre dans le contexte de leurs valeurs, de leur mode de vie et de leurs croyances », a dit la Dre O’Connor.
« Ces aides ne conseillent pas le patient et en aucun cas ne remplacent-elles le counselling professionnel », précise-t-elle. « Cependant, elles permettent une meilleure connaissance des options existantes et l’amélioration des compétences en ce qui a trait à la prise de décisions partagée. Par conséquent, les professionnels de la santé passent moins de temps à présenter les faits qu’à écouter les patients et leur famille et à échanger avec eux sur leurs valeurs et autres questions personnelles. »
La base de données comprend plus de 500 aides à la décision dont plus de 150 sont accessibles au public sur le site Web du laboratoire : www.ohri.ca/decisionaid.
C’est dans le but d’aider les patients et leurs familles à prendre avec confiance des décisions qui étaient difficiles sur le plan émotif que le Dr O’Connor a amorcé sa recherche. Résultat : la création d’un grand nombre d’outils d’aide à la décision.
« Prenons, par exemple, le cas d’un chirurgien qui traite deux femmes pour un cancer du sein; il leur offre le choix de deux options équivalentes sur le plan de la survie : une mastectomie ou une tumorectomie suivie de radiation. L’une des femmes va choisir la mastectomie, parce qu’elle préfère chasser son inquiétude quant aux chances que le cancer ressurgisse dans ce sein; l’autre femme va préférer la tumorectomie et la radiation, parce qu’elle tient à conserver l’intégrité de son sein. Fondées sur les valeurs personnelles des patientes, toutes les réponses sont bonnes. »
Foire aux questions
(document en version PDF, en anglais seulement)
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(article en anglais seulement)