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Santé : 25 millions pour la formation en français

Andrée Lortie, Pierre Pettigrew et Gilles Patry

 
La présidente de La Cité collégiale, Mme Andrée Lortie, le ministre fédéral de la Santé, M. Pierre Pettigrew, et le recteur, Gilles Patry, réagissent à une blague du député d'Ottawa-Vanier, M. Mauril Bélanger.

L’Université d’Ottawa et La Cité collégiale pourront améliorer l’accès aux études postsecondaires en français dans le domaine de la santé, grâce à un investissement de 25 millions de dollars consenti par Santé Canada dans le cadre de la deuxième phase du Projet de formation et de recherche du Consortium national de formation en santé (CNFS).

L’annonce officielle de cette contribution financière a eu lieu à La Cité collégiale avec la participation de M. Pierre Pettigrew, ministre de la Santé et responsable des langues officielles, et de M. Mauril Bélanger, député d’Ottawa-Vanier et leader adjoint du gouvernement. La présidente de La Cité, Mme Andrée Lortie, et le recteur de l’Université d’Ottawa, M. Gilles Patry, les ont accueillis.

Les fonds proviennent du Programme de contribution pour l’amélioration de l’accès aux soins de santé pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire de Santé Canada. En vertu de ce programme, le fédéral investira 63 millions sur cinq ans pour la formation de professionnels de la santé en français.

L’Université d’Ottawa, qui a jeté les bases du CNFS en 1999, a assuré la coordination de la phase I du projet et a amorcé la création d’un partenariat renouvelé, le Consortium d’aujourd’hui. À ses débuts, le CNFS a réuni six établissements membres du réseau universitaire de la francophonie minoritaire. Ce réseau joue un rôle dans la formation de professionnels francophones de la santé. Trois collèges s’y sont joints en 2002, dont La Cité collégiale.

Les subventions versées à l’Université d’Ottawa (17,5 millions de dollars) lui permettront d’atteindre plusieurs objectifs dans le cadre de la phase II. « Cet appui de taille consenti par le ministre de la Santé donne un nouvel essor à un projet pilote qui a fait ses preuves, lui permettant de prendre son envol à l’échelle canadienne », a dit le recteur Gilles Patry. « La phase II nous permettra de tirer profit de l’expérience passée et d’aller beaucoup plus loin. »

L’Université se propose ainsi d’accueillir 160 nouveaux étudiants francophones en provenance des régions minoritaires au pays, dont 40 en médecine et 120 dans diverses autres disciplines de la santé. Pour répondre aux besoins de ce nombre accru d’étudiantes et d’étudiants, il sera essentiel d’embaucher d’autres professeurs.

Afin de compléter les formations entreprises au cours de la phase I et fournir 124 nouveaux diplômés d’ici la fin de la phase II en 2008, l’Université travaillera surtout en collaboration avec l’Hôpital Montfort d’Ottawa, principal partenaire de l’Université dans la mise sur pied d’un milieu clinique majoritairement francophone.

Grâce à la formation à distance et aux nouveaux partenariats entre les établissements membres du Consortium, l’Université d’Ottawa pourra élargir la gamme de cours et de programmes offerts et les rendre plus accessibles. Dans l’ensemble des établissements, on compte ainsi recruter 2 500 étudiants supplémentaires sur cinq ans.

On veut aussi stimuler et appuyer la formation d’équipes interdisciplinaires de recherche qui s’intéressent à la santé des francophones vivant en situation minoritaire.

La Cité collégiale recevra 4,1 millions de dollars pour la phase II, tandis que plus de 3,3 millions de dollars iront au Consortium national de formation en santé.