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  Monique Begin
   

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Monique Bégin
Professeure invitée, maîtrise en gestion des services de santé, École de gestion Telfer

Quelle est votre fonction la plus importante à l’Université?
Le mentorat. C’est-à-dire aider des étudiants et des collègues à dépasser leurs limites et à concrétiser leurs aspirations, ouvrir des fenêtres sur leur monde et utiliser au mieux la voix publique que j’ai acquise au fil des années. Je me sens comme une elder, pour reprendre une image autochtone.

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail?
De voir s’incarner « l’imagination sociologique » de C. Wright Mills dans des projets d’équipe, alors que l’on connecte la vie quotidienne à des phénomènes sociopolitiques et qu’on imagine comment on pourrait les transformer pour tendre vers une plus grande justice sociale.

Comment en êtes-vous arrivée à vous intéresser à votre domaine de recherche?
Ce sont mes emplois, mes diverses responsabilités qui m’ont ouvert des mondes à explorer et qui ont défini mes intérêts : la santé pour tous, la justice sociale, les femmes et la société, les politiques publiques et la gouvernance.

Quel est le meilleur aspect de la retraite?
Avoir des projets personnels passionnants qui font voyager et découvrir le monde. Et du temps pour flâner!

De quoi êtes-vous le plus fier?
Mes sept ans comme ministre de la Santé nationale et du Bien-être social et les batailles gagnées : le crédit d’impôt pour enfants, l’établissement de la Loi canadienne sur la santé (1984) et l’élimination de la pauvreté des personnes âgées.

Si vous en aviez le pouvoir, que changeriez-vous dans le monde d’aujourd’hui?
La redistribution de la richesse collective au Canada pour plus d’équité sociale. La délégation rapide et entière de leur gouvernance aux Premières nations. Redresser d’urgence, par notre argent et notre gouvernance, les secteurs éducationnel, social et sanitaire de l’Afrique subsaharienne.

Quelle personne exerce la plus grande influence dans votre vie aujourd’hui?
J’ai beaucoup d’admiration pour la sagesse, le courage et la ténacité de Simone Weil, Nelson Mandela et Thérèse Casgrain.

Quelle est la chose que vos collègues de travail seraient le plus surpris d’apprendre à votre sujet?
Ma timidité.

Quel est votre passe-temps préféré?
Lire (pour moi, pas pour le travail!), écouter du classique baroque ou du bon jazz, me reposer à Tybee Island en Géorgie, et vivre le quotidien dans les rues de Paris.

Vous avez gagné un million de dollars. Que faites-vous?
Je l’envoie à la fondation de Greg Mortenson, auteur de Three Cups of Tea, pour qu’il bâtisse plus d’écoles au Pakistan et en Afghanistan, car le véritable ennemi c’est l’ignorance.

Selon vous, quelle qualité est la plus précieuse?
La force d’âme.

Quelle est votre plus grande qualité?
L’empathie.

Quelles cinq personnes aimeriez-vous inviter à souper?
Willa Cather, Stefan Zweig, Harriet Tubman, Barack Obama et Oscar Arias Sánchez pour leur vision poétique ou politique et pour leur courage.

Où vous voyez-vous dans cinq ans?
Je parlerai l’italien couramment et j’aurai une vue sur le Musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg.

Quel est votre plus grand espoir pour l’avenir?
Que l’Institut de recherche sur la santé des populations (IRSP) prenne sa place au soleil, qu’il ait sa propre gouvernance, ses propres budgets, un directeur visionnaire et compétent, et qu’il joue un rôle national et international en formation, en recherche et sur le terrain.

Quel est le secret le mieux gardé de votre faculté, département ou service?
Le programme de maîtrise ès sciences en systèmes de santé (MSSS).