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Des conférences sur les menaces à la santé

Smoking
 
Les risques à la santé reliés à la cigarette et à d'autres habitudes de vie ne sont probablement pas plus élevés aujourd'hui qu'il y a 50 ans. La mondialisation, toutefois, pourrait contribuer à propager les maladies contagieuses plus rapidement.
 
Les conférences 2004 présentées par la Chaire Hannah sur l'histoire de la médecine porteront sur les menaces à la santé.

« Il s'agit en quelque sorte d'une suite aux conférences de l'an dernier, qui portaient sur l'histoire des maladies nouvelles », dit le Dr Toby Gelfand, titulaire de la Chaire Hannah. « Nous creusons un peu plus le sujet cette année en examinant la prévention des maladies et le concept de risque. »

Les menaces à la santé sont-elles plus importantes aujourd'hui que dans le passé? Le Dr Gelfand ne le croit pas. Ce sont plutôt la cigarette, l'obésité et les autres questions touchant les habitudes de vie qui comportent davantage de risques.

« Cependant, dans l'absolu, les risques découlant du tabac étaient bien plus élevés dans les années 50 et 60 qu'aujourd'hui, puisque le nombre de fumeurs était plus important et que la publicité sur le tabac était permise. En fait, certaines des premières études sur le tabac portaient sur les médecins, qui formaient un groupe important – et opportun – de gros fumeurs. »

Selon le Dr Gelfand, la situation est différente en matière de maladies infectieuses, qui présentent, à cause de la mondialisation, une menace beaucoup plus tangible. L'apparition du SRAS et de la maladie de la vache folle en sont des exemples probants.

« Nous sommes beaucoup plus vulnérables à cause de la mondialisation. Un virus en provenance de l'Afrique ne prendrait que quelques heures pour se rendre au Canada. Le SIDA existait probablement depuis des décennies avant d'être décelé, parce que les gens qui en étaient atteints ne voyageaient pas. »

Les sept conférences sur l'histoire des menaces à la santé se tiendront
chaque vendredi, du 13 février au 2 avril
(à l'exception du 27 février)
à 12 h 30
à la salle 2021 du pavillon Guindon, 451, chemin Smyth

 

  • Le 13 février, le Dr Gelfand débutera la série. Sa conférence examinera comment trois facteurs principaux se sont conjugués pour provoquer une crise pendant la canicule à Paris, à l'été 2003 : des facteurs physiques (la chaleur), démographiques (la population âgée) et culturels (le manque de préparation pendant la période traditionnelle des vacances).
     
  • Le 20 février, le Dr David Wright, de l'université McMaster, discutera de démence à l'époque victorienne en démontrant notamment que les aliénés dans les asiles, sans former de groupe marginal, étaient assez représentatifs de la population en général.
     
  • Le 5 mars, Carolyn Acker, professeure agrégée d'histoire à l'université Carnegie Mellon, se penchera sur la toxicomanie depuis le 19e siècle et, en particulier, sur les risques associés à l'échange d'aiguilles ainsi que la nécessité qui en découle de distribuer gratuitement des seringues aux toxicomanes.
     
  • Le 12 mars, l'historienne de la santé et des sciences Ann Laberge, de l'université Virginia Tech, parlera des raisons qui font que l'obésité soit un problème persistant en Amérique du Nord, malgré les mesures prises pour régler le problème.
     
  • Le 19 mars, le sociologue canadien George Terrance présentera son point de vue sur l'inactivité physique au Canada.
     
  • Le 26 mars, John Burnham, historien de l'université Ohio State, abordera la question problématique de l'empoisonnement infantile par le plomb au début du 20e siècle.
     
  • Le 2 avril, Sharon Cook, professeure à la Faculté d'éducation, clôturera la série en faisant le portrait de la fumeuse.

L'entrée est libre, et on servira du café et des biscuits.

Liens connexes :

Chaire Hannah

Au sujet des conférences de 2003 (Article en anglais seulement)