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Dans notre société mondialisée, des langues disparaissent. L'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture) prévoit que plus de 50 % des quelque 7 000 langues parlées aujourd'hui s'éteindront d'ici quelques générations. Du même coup, des cultures et des traditions riches et uniques disparaîtront aussi.
L'Assemblée générale de l'ONU ayant proclamé 2008 l'Année internationale des langues, c'est l'occasion non seulement d'accroître la sensibilisation au dossier des langues, mais aussi de mobiliser partenaires et ressources pour mettre en place des stratégies et des programmes favorisant la diversité linguistique et le multilinguisme à l'échelle du monde.
Pour célébrer l'Année internationale des langues, la Faculté des arts de l'Université d'Ottawa invite la communauté universitaire et le grand public à participer aux nombreuses activités qu'elle organise d'ici le 12 décembre.
Grâce à sa programmation, la Faculté compte sensibiliser davantage l'Université à l'importance des langues comme outil de communication et aux efforts qu'il faut déployer pour respecter, promouvoir et protéger l'ensemble des langues.
Au menu, il y a des conférences, des exposés, des ateliers, un lancement de livre et une série cinéma avec, à l'affiche, des films dans six différentes langues. En vedette également, une pièce égyptienne présentée à la fois en anglais et en arabe (en collaboration avec l'ambassade de l'Égypte) et une lecture publique de poèmes par Nicole Brossard, écrivaine en résidence au Département de français.
Selon Geneviève Mareschal, vice-doyenne aux études, il ne faut pas se surprendre de la multitude d'activités organisées dans le contexte de l'Année internationale des langues. « Après tout, les études et la recherche à la Faculté portent d'abord sur les langues, la traduction, la linguistique et l'enseignement des langues secondes. De plus, les chercheurs se penchent sur des enjeux comme la littérature et l'identité, la préservation des langues et de la culture, le bilinguisme et les langues officielles. »
Aux dires de George Lang, doyen de la Faculté des arts, « à l'Université d'Ottawa, c'est notre bilinguisme qui ressort, mais la résolution de l'ONU a une portée beaucoup plus grande. Elle soulève une problématique, celle des langues du monde menacées de disparaître au cours du prochain siècle si rien ne change. Cette résolution nous rappelle aussi que la grande majorité des citoyens de la planète sont multilingues et qu'ils parlent habituellement plus de deux langues. » Selon M. Lang, « plus vous parlez de langues, même si vos connaissances se limitent aux simples formules de courtoisie, plus le monde s'en trouve enrichi. »
Pour connaître les détails des activités de la Faculté des arts dans le cadre de l'Année internationale des langues, visitez le www.arts.uOttawa.ca/langues2008/.
