Tim Lougheed
Trois étudiantes du Département de géographie ont remporté de prestigieux prix nationaux de la Fiduciaire canadienne d’études nordiques (FCEN), l’organisme qui administre les distinctions attribuées aux étudiants de premier cycle et de cycles supérieurs par l’Association universitaire canadienne d’études nordiques.
« Nos étudiants n’ont jamais remporté autant de succès dans un même concours », se réjouit le professeur Antoni Lewkowicz, qui a supervisé le travail de Megan James, étudiante à la maîtrise. Cette dernière a obtenu l’un des sept prix Garfield Weston d’une valeur de 15 000 $ pour son analyse historique de la distribution du pergélisol le long de la route de l’Alaska.
À partir d’une collection rare de levés effectués au début des années 1960, Megan James a mis sur pied une base de données de mesures contemporaines qui permettra de comparer les observations faites sur certains sites à différents moments dans le temps. Selon les résultats préliminaires de son étude, le pergélisol a disparu dans près des trois quarts de ces sites, ce qui indique que la zone propre à ce genre de sol s’est déplacée vers le nord durant les dernières décennies.
« C’est un constat très significatif, et nous comptons bien publier les résultats de l’étude lorsque Megan aura fini de rédiger sa thèse », affirme M. Lewkowicz.
Une autre étudiante diplômée, Joan Bunbury, a quant à elle reçu une bourse de 5 000 $ de la FCEN pour ses travaux de doctorat sur les changements climatiques passés dans le sud du Yukon. Travaillant en étroite collaboration avec les résidents locaux afin de recueillir des données scientifiques, Joan Bunbury étudie les répercussions de grandes perturbations naturelles, comme les éruptions volcaniques anciennes, qui ont laissé d’importantes quantités de cendres dans la région.
Enfin, Emilie Herdes, une étudiante de premier cycle originaire du Yukon, a reçu la bourse d’étude pour résident du Nord de 5 000 $ de la FCEN pour sa participation à une vaste étude internationale sur les glaciers arctiques. Le projet, appelé Glaciodyn, vise à étudier le mouvement de la glace sur l’île Devon, dans l’Extrême-Arctique canadien, et la façon dont les glaciers évolueront sous l’effet des changements climatiques.
« On sait peu de choses sur le lien entre les conditions de glace marine et la stabilité des glaciers », souligne le professeur Luke Copland, qui dirige la thèse de l’étudiante sur ce sujet. « Le travail d’Emilie va donc contribuer à combler un vide, à un moment où l’on assiste à une forte réduction de la glace marine dans l’Arctique. »
La Série de conférences sur les frontières de la recherche
L’annonce de ces distinctions, au Département de géologie, coïncide avec la Série de conférences sur les frontières de la recherche, qui a cette année pour thème « La disparition du Grand Nord ». Cet événement annuel, organisé par le cabinet de la vice-rectrice à la recherche, comprend un concours d’affiches scientifiques en avant-midi, et, en après-midi, la projection du film Diet of Souls, du réputé cinéaste John Houston.
De plus, quatre conférenciers ont été invités à traiter de différents enjeux sociaux et environnementaux propres au Nord canadien :
La Conférence sur les frontières de la recherche a lieu le jeudi 23 octobre, à la pièce 112 du pavillon Tabaret. Pour plus d’information, visitez le www.recherche.uottawa.ca/frontieres.