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Démystifier le processus d’évaluation des postes du personnel de soutien

Comme l’Université d’Ottawa compte près de 3 000 membres du personnel de soutien, la classification des postes est une fonction importante du Service des ressources humaines. Les postes du personnel de soutien sont classifiés selon une méthode élaborée par la société internationale d’experts-conseils Hay. C’est ce système d’évaluation des postes, plus que toute autre méthode, qui est utilisé par des organisations partout au monde.

Les groupes de consultation mis sur pied l’été dernier dans le cadre du premier sondage de l’Université sur le climat de travail ont soulevé à plusieurs reprises la question de la démystification de la méthode Hay. La Gazette s’est entretenue avec la vice-recteure associée des ressources humaines, Louise Pagé-Valin, pour discuter du processus de classification et du comité chargé d’évaluer les postes à l’Université.

Gazette : De quelle manière les postes sont-ils évalués à l’aide de la méthode Hay?

LPV :
Il est important de se rappeler que la méthode Hay évalue les postes et non les personnes. Tous les postes sont évalués non seulement par l’analyse de chacune des quatre descriptions des facteurs (connaissances, résolution de problèmes, responsabilité et conditions de travail), mais aussi par une comparaison à tous les autres postes dans l’organisation.

Gazette : Comment veillez-vous à ce que l’évaluation des postes soit équitable?

LPV : Nous veillons à utiliser des descriptions de postes semblables à l’Université comme comparateurs. Nous obtenons aussi des données supplémentaires de la part des gestionnaires et nous demandons parfois à une personne responsable de la gestion ou de la direction de faire une présentation aux membres du comité pour assurer le maintien de la parité salariale. Les membres du Comité d’évaluation des postes arrivent aux décisions liées à la classification par consensus.

Gazette : Qui fait partie du Comité d’évaluation des postes?

LPV : Le comité, qui est présidé par le ou la gestionnaire, Rémunération et classification, comprend 13 membres de la communauté universitaire représentant divers niveaux et groupes de postes dans l’ensemble de l’Université. Pour ma part, je suis membre d’office.

Gazette : Comment les membres sont-ils choisis?

LPV : Quand un poste se libère au sein du comité, le Service des ressources humaines demande aux facultés et aux services de nommer des représentants provenant du même groupe de postes ou secteurs afin de maintenir la diversité et une représentation équitable de tous les groupes, qu’il s’agisse des secteurs scolaires ou des services.

Gazette : Que se passe-t-il quand un membre du personnel est en désaccord avec l’évaluation de son poste?

LPV : Le Règlement 3a de l’Université, Description de fonctions et classification des postes du personnel de soutien, décrit le processus de révision de l’évaluation, le cas échéant. La demande de révision doit être appuyée et présentée par un gestionnaire, du fait que le processus est axé sur la classification des postes et non sur les particuliers.

Gazette : Quelle est la relation entre l’évaluation du poste et l’établissement des salaires?

LPV : Les postes sont évalués pour déterminer la valeur relative interne d’un poste, comparativement à d’autres postes à l’Université. Le nombre total de points alloués détermine le niveau de classement du poste. Des études de marché externes sur les salaires sont utilisées pour établir l’échelle salariale de l’Université.

Gazette : Comment nos salaires se comparent-ils au marché?

LPV : On détermine le marché en utilisant des postes comparables dans la région d’Ottawa-Gatineau (à l’exclusion du gouvernement fédéral, mais en incluant les institutions parapubliques), en fonction d’enquêtes locales et nationales; le marché comprend aussi des postes comparables dans d’autres universités en Ontario.

Gazette : Pourquoi ne pas se comparer au gouvernement fédéral?

LPV : Le gouvernement fédéral ne participe pas habituellement aux études de marché. Il est donc difficile d’obtenir des données fiables et comparables. On sait que les fonctionnaires sont présentement rémunérés en fonction d’une semaine de travail de 37,5 heures, ce qui représente un écart de 7 % par rapport à l’Université d’Ottawa dont la semaine de travail est de 35 heures en moyenne.

Gazette : Que se passera-t-il avec la méthode de classification actuelle, maintenant que nous avons deux nouvelles unités de négociation collective pour le personnel de soutien?

LPV : L’Université devra s’entendre avec les deux syndicats au moment de la négociation des premières conventions collectives. L’université Brock continue d’utiliser la méthode Hay depuis la syndicalisation de son personnel de soutien relevant de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario.