Jocelyne Morin
Elles sont jeunes, elles sont bilingues et elles sont à la tête de deux nouveaux programmes très populaires du Département de science politique à la Faculté des sciences sociales. Professeures depuis à peine deux ans, Monica Gattinger et Jacqueline Best sont déjà mises à l’épreuve.
En effet, c’est à Monica Gattinger que l’Université d’Ottawa a confié la responsabilité des certificats de premier et de deuxième cycle en gestion publique et gouvernance. Ces certificats sont conçus spécialement pour les fonctionnaires actuels. Cette clientèle particulière permet d’approfondir davantage la matière des cours, mais elle exige aussi un horaire adapté, ce pourquoi les cours se donnent surtout les soirs et fins de semaine.
Quant à Jacqueline Best, on lui a demandé de diriger le programme en études internationales et langues modernes. Ce programme pluridisciplinaire vise, entre autres, à comprendre les enjeux internationaux en examinant l’économie, la religion, la politique et la culture.
« Puisqu’il s’agit d’un nouveau programme, c’est plus facile », admet Mme Best. « Je peux autant m’inspirer des programmes pluridisciplinaires en place que contribuer mes propres idées. De plus, avant de venir ici, j’aidais un directeur à administrer son programme dans une autre université. Alors, ce n’est pas tout nouveau. »
Qui plus est, bien qu’elles dirigent chacune seule leur programme, elles ne sont pas laissées pour compte. Les membres du Département les ont chaudement accueillies et les appuient généreusement. Certes, elles ont dû prouver leur compétence comme tout nouvel employé, mais elles ont rapidement gagné le respect de leurs pairs.
« Je suis réellement chanceuse de travailler avec des gens aussi formidables », déclare Mme Gattinger. « L’esprit de collaboration absolue de l’équipe permet une communication à deux sens exceptionnelle. »
Malgré l’encadrement hors pair, il leur incombait tout de même d’apprendre le fonctionnement administratif de l’Université et de gagner l’estime des étudiants, en plus de travailler à atteindre leurs objectifs. Elles visent à établir des programmes solides et bien élaborés qui offriront un enseignement de calibre supérieur et qui obtiendront une réputation enviable auprès des étudiants et des employeurs.
Dans le cas de Mme Best, à cela s’ajoute non seulement le désir d’encourager les étudiants à passer une session ou une année à l’étranger pour enrichir leurs études, mais aussi de créer un sentiment de communauté dans les programmes pluridisciplinaires.
Pour sa part, Mme Gattinger dit vouloir monter un programme dont les concepts pourront être facilement mis en pratique dans le monde du travail, mais qui fera aussi appel à la matière grise des étudiants.
« Il faut viser haut pour accomplir beaucoup », affirme Mme Gattinger