Marie-Ève Thérien
Jour et nuit, une équipe du Service des immeubles arpente les couloirs et les rues du campus. Au programme, faire le ménage… tout en recyclant.
L’Université cumule déjà les succès en ce qui a trait au développement durable. Par exemple, elle a le plus bas taux d’émission de gaz à effet de serre (GES) par étudiant de tous les campus polyvalents au Canada (Registre défi-climat canadien des GES© 2007). Il y a aussi huit membres sur dix de la communauté universitaire qui utilisent des moyens de transport viables pour l’environnement pour se rendre sur le campus.
Le recyclage a vraiment pris son envol sur le campus avec l’arrivée des bacs en 1992. D’après Jonathan Rausseo, coordonnateur du développement durable à l’Université, deux grandes tendances se dessinent en ce qui a trait à la gestion des déchets. Depuis 1988, on note une baisse du volume de déchets et une augmentation du volume des matières recyclées.
« Le recyclage est un symbole environnemental. Plus il y a des indices visuels de recyclage sur le campus, plus les étudiants et les autres membres de la communauté universitaire sont sensibles au bon travail que fait déjà l’Université en matière de recyclage et plus les bacs de recyclage se remplissent vite », soutient Jonathan Rausseo. « Nous avons un bon programme de recyclage explique-t-il, « mais nous pouvons faire encore mieux ».
L’Université compte présentement près de 3000 bacs, y compris ceux qu’on trouve à côté des postes de travail des employés. En septembre prochain, l’Université ajoutera 200 comptoirs de recyclage comme ceux au pavillon Desmarais. Ces comptoirs comprendront des bacs pour le verre, le plastique et le métal. « À court terme, nous voulons que chaque poubelle soit accompagnée de bacs de recyclage. Nous voulons aussi des comptoirs de recyclage dans tous les édifices. Les gens devraient croiser au moins un bac de recyclage avant de sortir d’un pavillon », explique Jonathan Rausseo.
Claire Nadon, superviseure de l’entretien sanitaire au Service des immeubles, est également bien placée pour constater les efforts des employés et des étudiants en matière de recyclage. « Nous récupérons environ une tonne de matières recyclables par semaine. Selon la période de l’année, en septembre avec la rentrée scolaire par exemple, ça peut être beaucoup plus », note-t-elle.
« Mais il faut faire encore mieux », renchérit Jonathan Rausseo. « Il faut se préoccuper de la contamination des matières, surtout du papier. Trop souvent, les gens jettent un gobelet de café en papier encore plein dans les bacs de recyclage. Le café contamine alors le papier qui se trouve déjà dans le bac, et nous ne pouvons pas récupérer cette matière. Il faut donc être plus consciencieux si nous voulons récupérer davantage ».
Au nombre des autres projets qui permettront le réacheminement des déchets, on compte le compostage. « Nous souhaitons lancer un projet pilote de compostage dans les résidences et à la cafétéria pour la rentrée 2008. » Claire Nadon confirme que l’Université fait déjà, à petite échelle, du vermicompostage, c’est-à-dire le compostage par des vers de terre. La récolte de l’année dernière a permis d’étendre 150 livres de matières décomposées sur les plates-bandes de l’Université.
Selon Jonathan Rausseo, il faut continuer à parfaire le système de recyclage sur le campus. Cela signifie plus de bacs, plus d’affiches, un meilleur système pour le tri, plus de compostage et une prise de conscience toujours plus importante au sein de la communauté universitaire.
Pour toutes questions au sujet du programme de développement durable de l'Université, veuillez contacter Jonathan Rausseo.