Une École d’études politiques voit le jour à la Faculté des sciences sociales. Ce projet a en effet été présenté au Sénat en décembre, et celui-ci lui a donné son aval.
« Nous croyons que la création d’une École d'études politiques nous permettra rapidement de devenir une des meilleures universités au Canada en études politiques », a dit Claire Turenne-Sjolander, qui doit en assumer la direction.
« La création d'une École d'études politiques offrira une meilleure visibilité pour l'Université d'Ottawa ce qui augmentera la possibilité d'attirer les meilleurs étudiants, chercheurs et professeurs », a ajouté Mme Turenne-Sjolander, qui est une spécialiste des questions internationales.
En regroupant sous une seule structure administrative les programmes de science politique, d’administration publique et d’études internationales et langues modernes, l’École favorisera l’étude de la vie politique par le biais d'approches tant disciplinaires qu'interdisciplinaires.
« Le regroupement des programmes disciplinaires et pluridisciplinaires constitue d'ailleurs l’une des plus grandes originalités du projet », précise le document présenté au Sénat. « Malgré qu’on trouve des programmes pluridisciplinaires en administration publique et en études internationales dans d’autres universités canadiennes, ces programmes ne sont pas regroupés sous un seul toit avec des programmes disciplinaires. »
Cette nouvelle structure permet, en particulier, d’établir des rapprochements entre les disciplines de l’administration publique et des études internationales. « Ces liens constituent un aspect très novateur du projet de l’École, car rarement les programmes d’administration publique abordent-ils le volet international de la gouvernance publique. De leur côté, les programmes de relations internationales n’ont pas coutume d’insister sur les questions administratives », souligne le document.
Par ailleurs, l’École maintiendra des liens importants avec le secteur public, en particulier avec la fonction publique canadienne, ce qui permettra d’alimenter le volet professionnel de la formation offerte par l’École. Le Centre canadien de gestion a d’ailleurs exprimé son intérêt dans la création d’un protocole d’entente avec l'Université d'Ottawa, afin de faciliter l’arrimage continu entre la formation qu’offre le Centre et les programmes en gestion publique et en gouvernance de l’Université. Ce protocole pourrait aussi fournir des occasions de mentorat aux chercheurs, aux doctorants et aux postdoctorants à l’École d’études politiques, afin de faciliter leurs projets de recherche portant sur la fonction publique canadienne.
En septembre 2003, l’Université d’Ottawa a annoncé son intention de créer la Chaire Jarislowsky sur la gestion dans le secteur public. L’attention donnée à la gestion publique par l’établissement d’une telle Chaire de recherche renforce les orientations du programme d’administration publique et donne une visibilité accrue aux activités de recherche dans ce domaine. La mise en place de l’École servira de pôle d’attraction en vue de l’obtention d’autres chaires de recherche, dans des domaines tels que l’économie politique internationale ou les idéologies politiques.
L’École d’études politiques veut aussi établir un conseil consultatif composé de personnes de renom dans les domaines pertinents aux programmes de l’École. Ce conseil appuiera la réflexion sur les priorités de l’École et de la Faculté en matière de recherche et d’enseignement, en plus de favoriser une plus grande implication de la part des communautés externes dans les activités de l’École.
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