Échos du campusÉCHOS DU CAMPUS

Célébrer ensemble la francophonie

Sylviane Duval

C’est une grande première! Le 20 mars prochain, l’Université d’Ottawa célébrera la Journée internationale de la francophonie. Depuis 1990, les francophones de tous les continents soulignent cette date pour commémorer la création de l’Organisation internationale de la Francophonie.

C’est le collège des chaires de recherches sur la francophonie canadienne à l’Université, groupe organisateur de l’événement, qui a poussé l’idée de la fête. Comme l’explique Linda Cardinal, titulaire de la Chaire sur la francophonie et les politiques publiques et membre du groupe organisateur, « nous croyons qu’il est important de contribuer à animer la vie intellectuelle et culturelle en français au sein de l’Université ».

D’après elle, « un tel événement vise à rappeler qu’en plus d’offrir des services et des programmes en français, l’Université doit aussi contribuer à la promotion d’une identité collective et d’un sentiment d’appartenance à la francophonie. La célébration constitue un beau partenariat entre tous ceux qui ont à cœur l’épanouissement du français à l’Université ».

Le moment est propice. Parmi ses efforts pour assurer la vitalité du français sur le campus, en 2006, l’Université a créé le Groupe de travail sur les services et les programmes en français dont le rapport a paru l’automne dernier. Dans le plan d’action proposé, pour 2007 à 2012, se trouve la recommandation suivante : « appuyer les activités francophones organisées par les organismes communautaires » pour aider à créer un véritable milieu de vie francophone sur le campus.

Bien qu’il n’y ait pas de lien direct entre ce rapport et la fête de la francophonie, cette dernière est l’occasion idéale de poursuivre la réflexion sur l’avenir du français à l’Université d’Ottawa. C’est ainsi que, après l’allocution d’ouverture prononcée par Pierre de Blois, membre du Bureau des gouverneurs et coprésident du Groupe de travail, et le mot de bienvenue de Robert Major, vice-recteur à l’enseignement, Jean-Benoît Nadeau, coauteur de La grande aventure de la langue française, prononcera une conférence publique intitulée « Le français : langue de mondialisation ».

Selon M. Nadeau, « deux cents millions de personnes dans 48 pays parlent français. C’est la langue de la science, du commerce, de l’industrie. La plus importante société productrice d’énergie nucléaire est française et les trois principales plaques tournantes de l’aviation sont Toulouse, Montréal et Seattle… Le fait d’être bilingue ouvre les portes de l’Université d’Ottawa en plein sur les deux langues internationales du monde ».

Linda Cardinal est d’avis qu’une université est un lieu de culture et de savoir. C’est donc ici que, par le moyen de la culture, il faut conscientiser les étudiantes et les étudiants francophones à leur milieu.

« En fait, ajoute-t-elle, le message que nous souhaitons communiquer est celui de la solidarité entre les cultures, entre les langues, ainsi que l’ouverture à l’Autre ».

Les francophones, francophiles et anglophones solidaires du fait français sont donc tous cordialement invités à cette célébration. Il s’agit d’une nouvelle tradition à laquelle la communauté francophone et francophile pourra s’identifier pleinement et qui servira certainement de tremplin pour en lancer bien d’autres.

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Le collège des chaires de recherche sur la francophonie canadienne soulignera la Journée internationale de la francophonie le 20 mars, à 14 h 30, au pavillon Desmarais (pièce 1160). (Nota: Les détails sur le lieu et l'heure de l'événement ont été modifiés après la publication de la
Gazette.) Pour tous renseignements, prière de communiquer avec Linda Cardinal.

La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa célèbre aussi la francophonie. Pour en savoir plus sur l’ensemble de leurs activités, envoyez un message à bilinguisme@feuo.ca.