Daniel Morin
Jessica Clark, Marie Clausén and Eric Nelson
Après avoir connu des périodes d’incertitude, de restructuration et de transition au cours des 18 derniers mois, le personnel des Presses de l’Université d’Ottawa est décidément optimiste quant aux perspectives de cette maison d’édition universitaire qui a fêté ses 70 ans en 2007.
Au cours de la dernière année seulement, les Presses ont publié quelque 25 volumes et abattu beaucoup de travail en vue de renforcer les collections existantes, tout en explorant de nouvelles avenues, souligne le directeur des acquisitions, Eric Nelson. Avec plus de 70 manuscrits à divers stades de préparation en main, M. Nelson s’est fixé une « cible ambitieuse » de 40 publications dans la prochaine année, tout en rappelant que la priorité reste « la qualité avant la quantité ».
Une grande partie de ce travail a été rendue possible grâce à l’engagement d’un million de dollars sur cinq ans de la part de l’Université, à l’automne 2006. La plus grande amélioration, explique M. Nelson, s’est produite dans l’administration financière que l’Université assume maintenant après avoir mis fin à une entente avec la University of Toronto Press. « Nous avons beaucoup plus d’autonomie et de contrôle que nous en avions avec UTP. » Selon Marie Clausén, rédactrice gestionnaire, les ressources et l’appui de l’Université ont aussi aidé les Presses à rehausser la qualité esthétique des volumes. « Nous recevons de bons commentaires de la part des directeurs de collection et des auteurs. »
Le vent de changement positif s’est aussi fait sentir ailleurs, notamment en ce qui a trait à la visibilité des Presses là où cela compte, c’est-à-dire sur le marché. « Nous avons maintenant un site Web conçu professionnellement où se trouve notre catalogue en entier », précise Jessica Clark, responsable du marketing aux Presses. Ce contenu électronique est aussi acheminé aux importantes librairies en ligne telles qu’Indigo-Chapters et Amazon.
Les Presses ont conclu des ententes de distribution avec Prologue pour ses titres français et la University of Toronto pour son catalogue anglophone. La maison d’édition peut aussi compter sur une équipe de vente qui fait le tour des librairies pour les intéresser aux produits des Presses.
Tous ces aspects ont eu des répercussions positives sur les ventes : en 2007, celles-ci ont augmenté de 10 p. 100 par rapport à 2006 et l’année financière 2007-2008 laisse déjà présager une hausse de 25 p. 100 par rapport à 2006-2007.
M. Nelson veut cependant une présence plus proactive sur les marchés internationaux, qui sont d’après lui la clé de la croissance des Presses. « La concurrence est intense au Canada, dit-il. Les chiffres montrent de façon constante qu’il y a plus de livres que de gens pour les lire au Canada. »
Mme Clausén est particulièrement enthousiaste au sujet des nouveautés en littérature canadienne. « Nous venons de publier Waste Heritage (par Irene Baird). Ce roman, qui raconte l’histoire des ouvriers privés de leurs droits sur la côte ouest vers la fin des années 1930, a été décrit comme “Les raisins de la colère" du Canada ».
« C’est le premier roman que publient les Presses de l’Université d’Ottawa », affirme Jessica Clark, et il amorce une série d’éditions critiques de romans qui n’ont pas attiré beaucoup d’attention au moment de leur première parution.
Les Presses ont même lancé une collection d’ouvrages de fiction « fondés sur la science » sous la direction du professeur Bill Leiss.
Lien connexe :
www.uopress.uottawa.ca