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As-tu deux minutes? - Maxime Prévost

Désirez-vous qu’on parle de vous dans cette chronique? Voulez-vous mieux connaître une ou un collègue de travail? Répondez au questionnaire en ligne ou faites-le nous savoir par courriel à gazette@uOttawa.ca ou communiquez avec Stéphanie D'Aoust, au 613-562-5708.

 
   
Maxime Prévost, Professeur agrégé, Département de français

Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail?

Je prends au sérieux mon travail d’intermédiaire culturel, c’est-à-dire qu’il me tient véritablement à cœur de transmettre le savoir que j’ai acquis et que je continue d’acquérir, sans quoi son accumulation me semblerait passablement absurde. J’aime parler d’auteurs et de phénomènes tant littéraires que sociaux et historiques qui sont délicieusement inactuels, et qui permettent donc aux étudiants de voyager dans le temps tout en mettant à nu, de manière différentielle, les présupposés de notre époque.

Quel moment dans votre vie vous a donné le plus de fierté?

Je suis extrêmement fier de l’existence de mon fils Charles-Alexandre, qui vient d'avoir quatre ans; j’espère que sa mère et moi parviendrons à en faire un adulte autonome et heureux.

Si vous en aviez le pouvoir, que changeriez-vous dans le monde d’aujourd’hui?

J’aimerais faire en sorte que les gens soient moins prisonniers du présent, c’est-à-dire qu’ils acquièrent, dès un jeune âge et naturellement, une conscience historique qui les mènerait à relativiser les diktats de l’air du temps. La culture de notre prétendue société de l’information est celle de l’ici et du maintenant, mais je crains que notre fascination pour l’actualité nous prive des moyens de comprendre le présent le plus actuel. Autrement dit, je crains que l’individu qui est incapable de comprendre sa situation historique soit forcément inapte à comprendre les événements de l’actualité la plus criante.

Quelle est la chose que vos collègues de travail seraient le plus surpris d’apprendre à votre sujet?

Que je suis abonné au Hockey News.

Quelles cinq personnes (vivantes ou décédées) aimeriez-vous inviter à souper? Dites-nous pourquoi.

J’aimerais questionner cinq auteurs d’une relative modernité (pour qu’ils puissent tout de même discuter sur des bases communes); je voudrais les faire parler sur le rôle de l’écrivain dans la cité, sur leur conception du pouvoir (positif ou négatif) non seulement des écrivains, mais encore et plus globalement de la sphère de la représentation. Que peut l’écriture, hier et aujourd’hui? J’inviterais donc des auteurs qui en auraient long à dire sur le sujet : Victor Hugo, Oscar Wilde, Norman Mailer et, s’il promet de bien se tenir, Michel Houellebecq. Je compléterais le tableau en invitant Guy Debord, même s’il est clair qu’il finira la soirée en insultant tous les autres convives.

Où vous voyez-vous dans cinq ans?

Ici même.