Plusieurs personnes ont accueilli avec enthousiasme l’annonce que le prix Nobel de la paix de 2007 serait partagé entre le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore. Les lauréats ont mérité ce prix pour avoir mieux fait connaître les changements climatiques d’origine humaine et jeté les bases des mesures à prendre pour neutraliser ces changements.
Le comité de sélection du prix Nobel a félicité le GIEC d’avoir créé « un consensus mieux informé sur le lien entre les activités humaines et le réchauffement de la planète », en sollicitant la participation de milliers de chercheurs et de représentants de plus de cent pays. Il est à noter que le Nobel a été donné à une institution, à un processus consensuel plutôt qu’à un groupe de personnes.
Un de ces chercheurs en sciences sociales est Philippe Crabbé, professeur émérite de science économique et premier directeur de l’Institut de l’Environnement de l’Université d’Ottawa. M. Crabbé est membre du Groupe de travail III du GIEC depuis 1997 et l’un des auteurs des troisième (2001) et quatrième rapports d’évaluation (2007) du GIEC, dans lequel on soutient qu’il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici 2030 en imposant un prix sur le carbone de moins de 100 $ la tonne de gaz.
« Je ne suis qu’un petit chaînon dans une très longue chaîne », a affirmé M. Crabbé lors d’une entrevue avec Radio Canada, où il a fait l’éloge du GIEC en tant que « conscience scientifique de l’humanité ».