Jocelyne Morin-Nurse
Les Prix d’excellence en éducation de l’Université d’Ottawa rendent hommage à des éducateurs et éducatrices exceptionnels, qui donnent un enseignement de qualité incomparable tout en poursuivant un solide programme de recherche. Un portrait de chacun des neuf récipiendaires de 2007 paraîtra dans la Gazette au cours des prochains mois.
« Dites-le à personne, mais Bélanger, c’est un athlète dans l’âme », dit, sourire en coin, Pierre C. Bélanger, professeur titulaire au Département de communication et à l’Institut d’études canadiennes, et récipiendaire d’un Prix d’excellence en éducation 2006-2007 de l’Université d’Ottawa. « À 16 ans, j’ai été le premier gardien de but repêché par une équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Jusqu’à l’âge de 20 ans, je pensais bien gagner ma vie avec mes jambières. Quand j’ai vu que ce rêve n’allait pas se réaliser, j’ai décidé de devenir entraîneur. C’est cette mentalité qui m’anime dans mon travail à l’Université. »
Conférencier recherché, membre du conseil d’administration de TFO, expert-conseil auprès d’importants groupes médias privés et publics, et fort de quatre années à la haute direction de la radio française de Radio-Canada, de 1997 à 2001, M. Bélanger comprend les enjeux auxquels sont confrontés les grands groupes médiatiques du Canada. Certes, il enseigne la théorie de la communication, mais il se sert aussi de son franc-parler pour enseigner la vie.
« Ceux qui suivent mon cours parce que Bélanger fait un bon show sont souvent bien déçus quand arrive le bulletin, dit-il. Moi, j’aime ceux qui aiment exceller. Je répète régulièrement à mes étudiants l’importance de se faire remarquer, à l’école comme au travail. D’être professionnels, créatifs, curieux, rigoureux et bilingues. Le champ des communications est en pleine explosion au Canada. Nos entreprises sont constamment à la recherche de nouveaux talents. J’essaie donc de les préparer à mieux répondre à ce que les employeurs attendent d’eux. It’s a jungle out there. »
Pierre C. Bélanger prêche par l’exemple. Spécialiste des technologies émergentes, il s’investit toujours à fond dans tout ce qu’il entreprend. Sa passion pour les communications avait d’ailleurs attiré l’attention de son premier mentor dans le monde universitaire, le professeur Bill Gilsdorf, de l’Université Concordia, qui demeure encore aujourd’hui le modèle que M. Bélanger tente d’émuler dans ses rapports avec ses étudiants.
Au doctorat, la rencontre avec celui qui deviendra son directeur de thèse à l’Université de Montréal, André H. Caron, marquera profondément le créneau dans lequel s’est engagé le professeur Bélanger dans sa carrière : un intellectuel de terrain, un praticien de la communication.
Lorsque M. Bélanger a su qu’il recevait un prix d’excellence, sa première pensée a été pour ses trois filles. « “Papa” travaille beaucoup, dit-il. Même que mes filles diraient probablement qu’il travaille trop. Mais règle générale, le travail fait avec soin finit toujours par rapporter. Et c’est une valeur que j’essaie de leur transmettre : la persévérance, le travail consciencieux, minutieux. Être généreux dans ce qu’on fait. Pour moi, l’honneur de recevoir le Prix d’excellence en éducation de mon université, c’est un message extraordinaire pour mes enfants. »
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Sylvie Perrier