Le Groupe de travail sur les programmes et services en français à l’Université d’Ottawa a rendu public son rapport final le 29 août dernier. Le rapport propose des orientations en vue de renforcer et de promouvoir le français sur le campus.
Le rapport comprend 31 recommandations qui visent à renforcer la place du français à l’Université d’ici 2012. Les recommandations portent notamment sur la gouvernance de l’Université, l’équilibre linguistique au sein de la population étudiante, l’offre de programmes d’études en français et le visage français de l’Université.
« Nous sommes confiants que nos recommandations permettront à l’Université d’Ottawa de préserver les acquis en français et de faire des progrès importants au cours des cinq prochaines années », affirment les coprésidents du Groupe de travail, Mme Sylvie Lauzon, vice-rectrice associée aux études, et M. Pierre de Blois, membre du Bureau des gouverneurs.
En ce qui concerne la gouvernance, le Groupe de travail recommande la création immédiate d’une Commission permanente des affaires francophones et des langues officielles. Cette entité serait chargée de la planification systématique et continue, de la mise en œuvre et de l’évaluation des programmes et services en français à l’Université.
Le Groupe de travail propose également des mesures destinées à améliorer l’équilibre linguistique à l’Université, notamment le plafonnement des inscriptions au niveau actuel et l’augmentation du nombre d’étudiants francophones, d’étudiants anglophones qui veulent étudier en français et d’étudiants bilingues.
Le nombre d’étudiants francophones fréquentant l’Université n’a jamais été aussi élevé. Cependant, Mme Lauzon signale le besoin d’inverser la tendance qui a vu la proportion d’étudiants francophones chuter de 38 à 31 % par rapport à la population étudiante totale entre 1995 et 2005. Bien que le bassin de recrutement francophone soit plus petit que le bassin anglophone, le recteur Gilles Patry indique que les programmes d’immersion française partout au Canada représentent une source importante d’étudiants potentiels pour l’Université.
Dans l’optique d’un accès accru à une formation de qualité en français, le Groupe de travail recommande que, d’ici 2012, les étudiants qui le désirent puissent effectuer la totalité de leur cheminement scolaire en français. Pour ce faire, l’Université doit offrir tous les cours obligatoires des programmes de premier cycle en français et élargir l’éventail des cours optionnels offerts dans cette langue.
Diverses recommandations du rapport visent à créer un milieu de vie où les francophones puissent vraiment s’épanouir. Les membres du Groupe de travail insistent également sur l’importance de faire en sorte que tous les services soient offerts en français à l’Université, y compris les services fournis par les sous-traitants.
Pierre de Blois relève le rôle important que l’Université peut jouer en aidant à combler les besoins en matière de personnel bilingue au sein des gouvernements fédéral, provincial et municipal. Il souligne qu’une recommandation vise à développer un certificat de compétence en langue seconde délivré par l’Université. Cette initiative pourrait soutenir les efforts de recrutement de personnel bilingue dans les secteurs gouvernementaux.
Le Groupe de travail sur les programmes et services en français, formé de 15 membres, a reçu une centaine de communications et 27 mémoires lors des consultations publiques tenues à l’automne 2006.
Le rapport et ses recommandations ont été déposés au Sénat du 10 septembre et seront étudiés en Sénat spécial le 17 septembre. Nous présenterons la réaction du Sénat au rapport dans une prochaine édition de la Gazette.
Lien connexe :
Le Groupe de travail sur les programmes et services en français