Une recherche en cours au Centre de recherche sur la santé communautaire à l’École des sciences infirmières de l’Université d’Ottawa pourra un jour aider à traiter plus efficacement les problèmes des joueurs compulsifs.
Bonnie Lee, chercheure postdoctorale à l’École des sciences infirmières de la Faculté des sciences de la santé, se base sur un modèle en thérapie familiale qu’elle a réalisé pendant ses études de doctorat au Département d’études anciennes et de sciences des religions de l’Université d’Ottawa. À partir de stratégies tirées du soi-disant Modèle de congruence, Mme Lee, qui est aussi chercheure à l’Institut de recherche sur la santé des populations, vise à améliorer la communication et les relations entre les joueurs et leurs conjoints.
« La famille constitue vraiment le contexte primaire dans notre vie, et c’est la famille ou les conjoints qui sont les alliés principaux quand il s’agit d’aider quelqu’un à se remettre d’une maladie ou d’une dépendance », dit Mme Lee. « Le modèle sur lequel je travaille aide les gens à reprendre contact avec eux-mêmes et avec leurs conjoints par la communication et la reconnaissance. Ils ont ainsi accès à des ressources qui les aident à faire face au stress et à la détresse d’une façon plus constructive. »
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La seconde étape de sa recherche est présentement en cours, grâce à une bourse de recherche postdoctorale qui lui a été accordée par Nancy Edwards, titulaire de la Chaire de recherche en sciences infirmières de la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé/Instituts de recherche en santé du Canada, à l’Université d’Ottawa.
Agréée en thérapie de couple et familiale, Bonnie Lee se sert de sa formation particulière dans sa recherche sur le traitement des joueurs à problèmes. Elle détient une maîtrise en orthophonie de l’université de la Virginie et une maîtrise en counselling pastoral de l’Université Saint-Paul. Au cours de ses études de doctorat à l’Université d’Ottawa, elle a fait appel à des ressources tirées de divers domaines, dont l’anthropologie culturelle, la philosophie, la théologie, la sociologie, la psychothérapie et la thérapie familiale.
« Je ne crois pas que suivre une seule voie peut nous mener à la profondeur de perspective nécessaire pour comprendre les questions complexes qui nous confrontent aujourd’hui », dit Mme Lee. Elle a déjà réalisé une recherche approfondie sur le cas de huit joueurs compulsifs et leurs conjoints financée par le Ontario Problem Gambling Research Centre, qui lui a remis une bourse de recherche postdoctorale en 2001-2002. Cette recherche s’accordait avec d’autres travaux dans ce domaine, lesquels ont trouvé que dans une grande proportion des cas, les joueurs et leurs conjoints avaient subi des traumatismes dans leur enfance.
Bonnie Lee a récemment obtenu un Prix de recherche d’une valeur de 172 000 $, accordé par le Ontario Problem Gambling Research Centre, dans le but de vérifier l’efficacité de son programme de formation pour les conseillers qui travaillent avec les joueurs compulsifs, programme financé par le gouvernement de l’Ontario. « Les conseillers seront les sujets de cette prochaine recherche », a-t-elle dit. « Les conseillers dont les compétences conviennent au modèle seront recrutés à l’avenir en tant que partenaires de recherche, afin de vérifier l’efficacité du Modèle de congruence avec leurs clients. »
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Playing for fun? (Article en anglais seulement)