Tim Lougheed
De temps à autre, la Gazette traitera des nouveautés et des projets au sein des 10 facultés de l’Université. Pour d’autres articles, consultez Liens connexes.
À prime abord, le mandat de la Faculté de médecine semble relativement simple – mener de la recherche de pointe en sciences de la santé et présenter tous les ans un nouveaux groupe prometteur de médecins diplômés. Mais comme l’explique le doyen Jacques Bradwejn, la réalité administrative est nettement plus compliquée.
Il signale que la grande majorité des 1 500 professeurs de la Faculté de médecine sont employés directement par l’une des institutions qui forment l’épine dorsale du réseau de soins de santé de la région.
Selon lui, « c’est comme avoir une faculté de droit qui compterait 50 avocats à la faculté et 1 400 qui travaillent dans différents cabinets ».
Et la situation ne cesse de se compliquer maintenant que l’on attribue à des titulaires d’une chaire un poste combiné à titre de chef clinique. Ainsi, une personne comme le Dr Bradwejn – qui était à la tête du Département de psychiatrie jusqu’à ce qu’il devienne doyen par intérim l’été dernier – supervisait non seulement les tâches liées à l’étude et à la recherche à l’Université, mais également les services fournis par l’Hôpital Royal Ottawa et l’Hôpital d’Ottawa.
Mais aussi stimulante que puisse être cette intégration de responsabilités, il s’agit selon lui d’une étape nécessaire et utile visant à associer clairement l’Université aux services médicaux qu’offrent les centres des sciences de la santé universitaires, dont l’Hôpital d’Ottawa, à l’ensemble de la collectivité d’Ottawa.
« Cette situation est nouvelle ici », affirme-t-il en la comparant au profil imposant des hôpitaux universitaires de Toronto et de Montréal notamment.
Il s’agit d’une priorité absolue pour le Dr Bradwejn, qui aimerait que la Faculté soit reconnue sur la scène nationale pour ses activités et réalisations exceptionnelles dans des secteurs clés, contribuant ainsi à l’image de marque de l’Université. Dans cette optique, il s’engage à promouvoir l’excellence dans l’esprit de chacun non simplement comme un but qui encourage les personnes à faire de leur mieux, mais comme un point de référence bien défini.
En outre, même si les gens savent qu’ils réussissent bien, le Dr Bradwejn veut leur faire comprendre dans quelle mesure en mettant en contexte les efforts les plus exceptionnels, c’est-à-dire les travaux qui sont primés ou dont les résultats sont publiés dans des revues prestigieuses.
Il constate que ce désir de définir précisément l’excellence se traduit dans Vision 2010, de même que certains de ses autres objectifs fixés pour la Faculté. Le plan stratégique de l’Université souligne l’importance des contacts internationaux et, à cette fin, le Dr Bradwejn étudie la possibilité d’offrir aux étudiants des stages au choix dans des établissements de santé en Europe, ce qui leur permettrait d’explorer certains des aspects fondamentaux et sous-jacents de la pratique ainsi que ceux qui divergent d’un pays à l’autre.
De plus, la Faculté élargit ses rapports avec d’autres secteurs de l’Université, dont la Faculté des sciences sociales. En conjuguant leurs efforts, ils veulent offrir une clinique universitaire intégrée, qui serait située sur le campus, ainsi qu’un continuum de services, allant de simples diagnostics à des thérapies avancées de la part d’équipes multidisciplinaires, offerts en français et en anglais.
Dans l’ensemble, le Dr Bradwejn, nommé doyen en mars dernier, est d’avis que gérer une faculté complexe n’est pas aussi difficile qu’on pourrait le croire : « Une bonne gestion mène à une bonne orientation dans des secteurs précis. Pour l’Université, l’orientation s’articule autour de certains secteurs de pointe, d’une vision claire de l’excellence et du professionnalisme exemplaire de tous les membres du corps professoral de la Faculté ».
Liens connexes:
Faculté des études supérieures et postdoctorales