Jocelyne Morin-Nurse
La collation des grades du printemps marque pour de nombreux étudiants et étudiantes l’aboutissement d’un cheminement scolaire long et ardu. En cours de route, certains se sont démarqués par leur excellence, leur polyvalence et leur ténacité, obtenant l’admiration de leur entourage, des prix prestigieux et une place en tête de peloton. Mais qu’ont ces étudiants-vedettes tiré de leur expérience et vers quoi se dirigent-ils?
Député du Bloc Québécois à la Chambre des communes depuis 1993, Réal Ménard a mené de front le mandat confié par les électeurs et ses études à temps partiel au programme de licence en droit civil. « Je suis fier d’avoir persévéré au cours des sept dernières années, dit M. Ménard, et d’avoir pu concilier la charge de travail avec mes horaires de parlementaire. » À l’automne, M. Ménard poursuivra des études supérieures en éthique publique en parallèle avec son travail de député.
En plus de remporter la Compétition canadienne d’ingénierie de 2005 avec son collègue Colan Ryan, Vijay Narasimhan a maintenu une moyenne cumulative pondérée de 10,0 au baccalauréat en génie informatique. « J’ai trouvé le programme gratifiant, explique M. Narasimhan, car il me permettait de mettre en pratique mes connaissances. Tant dans mon travail au laboratoire que dans mes placements coop, j’apprenais à me servir de la technologie pour créer des produits utiles. » À l’automne, M. Narasimhan s’envole vers le Royaume-Uni, afin de poursuivre une maîtrise en micro et nanotechnologie à l’Université de Cambridge.
Atteinte de fibrose kystique, Jennifer Gagnon a passé une grande partie de ses études indisposée ou hospitalisée. Toutefois, sa persévérance et la collaboration des professeurs lui ont permis de tenir le coup et d’obtenir son baccalauréat en arts général avec mineure en environnement et mineure en géographie. Puisque sa maladie progresse toujours, Mme Gagnon compte se reposer cet été dans sa ville natale de Baie-Comeau. « Je sais qu’il me sera difficile de trouver un emploi vu ma condition, dit Mme Gagnon, mais j’envisage quand même de ne pas abandonner et d’essayer de travailler. » De plus, Mme Gagnon souhaite subir une transplantation pulmonaire, puis, dans le meilleur des mondes, rêve de voyager et de découvrir de nouvelles cultures.
Arrivée au Canada à l’âge adulte, Rehab Nazzal a triomphé des nombreuses embûches inhérentes à l’expérience immigrante. Grâce au baccalauréat en arts visuels, Mme Nazzal a appris à mieux connaître non seulement l’art, mais aussi la société dans laquelle elle vit. Encouragée par les prix que lui a attribués le comité facultaire pour le mérite artistique de ses œuvres, Mme Nazzal poursuit son exploration de divers médias. « Par l’entremise de mon art, j’aimerais raconter mon vécu et ce qu’on ne trouve pas dans les livres d’histoire, dit Mme Nazzal. Je sens que c’est une mission que je dois accomplir. »
À l’hiver 2007, Paul Sutcliffe, inscrit au programme de spécialisation en mathématiques, a dirigé un groupe de discussion. Cette expérience concluante l’a mené à refuser une bourse de recherche du CRSNG afin de poursuivre des études en enseignement. Qui plus est, M. Sutcliffe se prépare à un examen de piano de niveau 10, le plus élevé du Royal Conservatory of Music. Malgré ses talents de virtuose, M. Sutcliffe garde le regard fixé sur l’éducation. « Je trépigne d’impatience d’amorcer mon baccalauréat en éducation au mois de septembre, dit M. Sutcliffe. Un jour, je souhaite dénicher un poste dans une école franco-ontarienne et avoir une longue carrière couronnée de succès. »
Félicitations et bonne chance à tous nos diplômés et diplômées!