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Protection : le SIG offre plusieurs possibilités

Nathalie Jacob, Service de la protection

Les défis que représentent l'arrivée de la double cohorte, l'augmentation constante du nombre d'appels reçus au centre des communications (75 000 appels en 2002) ainsi que la répétition et la fréquence de certains types de crimes sur le campus ont amené le Service de la protection à réévaluer ses moyens d’intervention.

Le Service a opté pour une méthode qui se concentre sur la source des problèmes de nature criminelle et sur la façon de les régler : le modèle d'intervention axé sur la résolution de problèmes. Il puise son dynamisme dans la créativité des agents de patrouille et transforme la communauté universitaire en une ressource inépuisable. Ce modèle ne date pas d'hier; il découle d'une vingtaine d'années de recherche en politique et intervention policière. Plusieurs services policiers l'ont adopté, dont celui de la ville d’Ottawa.

En pratique, ce modèle nous permet d'assigner des agents de patrouille à tous les secteurs du campus, afin de cerner et d’analyser les problèmes, d’évaluer les répercussions de ces problèmes sur le campus et de mettre sur pied une stratégie en collaboration avec les personnes-clés de la collectivité, dans le but de réduire l'activité criminelle sur le campus.

Un nouvel outil informatique de pointe nous permet de maximiser l'efficacité de notre nouveau modèle : le système d'information géographique (SIG). Le Service de la protection a embauché un étudiant en géographie à l'automne 2002, Yannick Lanthier, dont la responsabilité première était de voir à la mise sur pied d’un tel système au sein du Service.

Le SIG offre plusieurs possibilités. Il nous permet, entre autres, de repérer en un clin d’œil les tendances criminelles à divers endroits sur le campus. Il peut aussi servir à créer des outils de communication pour sensibiliser les gens à la nécessité d’assurer leur sécurité personnelle. Le bureau du stationnement pourra également tirer profit du SIG, car il sera possible, par exemple, de repérer rapidement les terrains où les infractions sont plus nombreuses. On pourra donc apporter des solutions durables et appropriées qui répondront mieux aux besoins de la clientèle.

En ce qui a trait aux urgences, le SIG nous permet de sauvegarder des données critiques, facilement accessibles, sur chaque édifice. Il est également utile pour planifier les besoins en technologie lorsqu’il s’agit de déterminer l’emplacement optimal d'une caméra de surveillance ou d'un téléphone d'urgence. Du côté de la gestion des opérations, un tel système favorise un meilleur déploiement des ressources humaines.

Les champs d'application du SIG ne se limitent pas à l'analyse criminelle. Un tel outil est aussi utilisé par les municipalités et les gouvernements pour planifier les espaces urbains, pour évaluer les répercussions environnementales et pour analyser toute une gamme de données importantes.

Le service est cependant le premier du genre en Ontario – et peut-être au Canada – à utiliser le SIG. Il a récemment présenté le modèle d'intervention et d'utilisation du SIG à la réunion générale de la Ontario Association of College and University Security Administrators (OACUSA). Il fera la même chose en juin prochain à la conférence de la International Association of College Law Enforcement Administrators (IACLEA).

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