Laura Eggertson
L’Université d’Ottawa a obtenu une subvention de 240 000 $ pour établir des accords de transfert pour les étudiantes et étudiants inscrits à des programmes de génie jugés prioritaires, en collaboration avec l’Algonquin College, la Carleton University et La Cité collégiale.
Selon Sylvie Lauzon, vice-rectrice associée aux études, la personne responsable de la coordination du projet de concert avec le comité consultatif qui sera créé à cet effet élaboreront au cours de la prochaine année les mécanismes permettant aux étudiants inscrits aux collèges communautaires de la région de transférer plus facilement aux programmes de génie à l’Université. Le comité travaillera en étroite collaboration avec les ordres professionnels pour assurer la recevabilité du programme.
« Si l’information est connue d’avance, les collèges et les universités pourront organiser leurs programmes de manière à répondre à la fois aux besoins des ordres professionnels et aux besoins des étudiants », ajoute Mme Lauzon.
Le programme vise à aider les étudiants qui ont entrepris des études collégiales en génie civil, informatique, mécanique, électrique ou chimique, à poursuivre des études universitaires tout en étant assurés de la reconnaissance de ce qu’ils ont acquis durant leurs études collégiales.
L’Université d’Ottawa a soumis ce projet en fonction des prévisions démographiques en Ontario. L’accroissement de la population prévue en Ontario dans les 20 prochaines années, surtout dans les secteurs urbains, signifie la construction d’autoroutes, de ponts, de systèmes de traitement de l’eau et d’écoles ainsi que la réparation des infrastructures existantes. Les développements technologiques et informatiques exigeront aussi la présence de professionnels qualifiés dans ces domaines.
« Nous savons que les ingénieurs seront très en demande dans les années à venir, explique Mme Lauzon. L’Université d’Ottawa a pris l’initiative de demander aux deux collèges de la région d’Ottawa et à la Carleton University de s’associer à elle pour répondre à ce besoin. »
Les quatre établissements se sont ensuite adressés au Conseil du consortium collèges-universités, qui avait lancé un appel de propositions novatrices pour faciliter la mobilité étudiante entre les collèges et les universités.
L’Université a toujours appuyé le transfert des étudiants d’un établissement postsecondaire à un autre, y compris des collèges, affirme Mme Lauzon. L’Université dispose déjà d’accords en sciences infirmières permettant de faire un B.Sc.Inf. en collaboration et de suivre des cours de transition scolaire pour passer d’un diplôme collégial à des études universitaires en sciences infirmières. Il existe aussi d’autres accords de transfert, notamment en sciences de la santé, en éducation, en journalisme et en gestion.
À l’automne 2006, 1 500 étudiants de l’Université d’Ottawa étaient inscrits dans des programmes offerts en collaboration avec des collèges.
Madame Lauzon espère que le nouveau programme sera instauré d’ici l’année universitaire 2008-2009.
« Tous les établissements d’enseignement postsecondaire d’Ottawa y participent, ce qui est d’autant plus intéressant et attirant pour la population étudiante », dit-elle.
Une partie du travail de la personne coordonnatrice consistera à créer un plan pour cibler les groupes sous-représentés mais susceptibles de s’intéresser au programme, comme les étudiants autochtones et les étudiants de première génération, ainsi que les étudiants handicapés, et à faire connaître le programme aux élèves du niveau secondaire.
L’Université compte déjà plus de 2 000 étudiants de premier cycle et 600 étudiants aux études supérieures en génie, tandis que plus de 1 600 étudiants sont inscrits aux programmes de génie technique ou de technologie à l’école de technologie avancée de l’Algonquin College. Deux cents étudiants sont inscrits à des programmes de trois ans en technologie du génie à La Cité collégiale. La Carleton University compte 2 400 étudiants de premier cycle et 600 étudiants aux programmes d’études supérieures en génie.