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C’est aujourd’hui qu’il faut former les ingénieurs de demain

Tim Lougheed

La plupart des gens d’Ottawa sont conscients de l’importance de l’industrie de la technologie de l’information mais ils pourraient être surpris d’apprendre à quel point ce domaine influence les activités de la Faculté de génie.

« De 45 à 50 p. 100 des membres du corps professoral se consacrent à ce domaine, alors qu’au sein d’autres universités canadiennes, la proportion serait plutôt autour de 30 p. 100 », précise le doyen, M. Claude Laguë. « Nous avons un parti pris majeur en faveur de la technologie de l’information, ce qui crée à la fois des défis et des possibilités. »

Cet aspect unique est le fruit de la fusion en 1997 entre le Département de science informatique et du Département de génie électrique, qui a donné naissance à l’École d’ingénierie et de technologie de l’information (ÉITI).

Le boom de la haute technologie dans les années 1990 a nourri un marché actif pour les diplômés et les projets de recherche en collaboration de l’ÉITI. Mais le ralentissement dans l’industrie après 2000 a fait chuter le nombre de candidats aux études en génie informatique et dans d'autres disciplines liées aux technologies de l'information.

La priorité de M. Laguë’s est d’assurer une remontée du nombre de demandes d’admission, afin de préparer la voie pour la reprise éventuelle dans ce secteur industriel.

« Les gens dont ont aura besoin dans cinq ans doivent commencer ici maintenant, si l’on veut qu’ils soient prêts pour quand le moment viendra », explique-t-il.

Par ailleurs, l’inscription s’est stabilisée à tous les cycles des programmes d’études en génie dans les universités canadiennes. Quant au nombre d’étudiantes, il reste obstinément bas. L’Université cherche donc à concurrencer ses congénères pour attirer des bons candidats provenant d’un bassin restreint. Ce qui impose à la Faculté de génie la nécessité de se distinguer.

M. Laguë a vu ce besoin dès qu’il a assumé ses fonctions de doyen en août dernier et il a tout de suite entrepris un plan d’action en se référant aux données de Vision 2010.

« Celles-ci ont été utiles parce qu’elles indiquent la direction que l’Université veut prendre comme organisation », dit-il. « Il y a un certain nombre d’objectifs avec lesquels la Faculté est tout à fait d’accord. »

Vision 2010 met l’accent sur des programmes axés sur la recherche, ce qui est l’une des principales forces de la Faculté de génie.

« Nous sommes bien au dessus de la moyenne en ce qui a trait à l’intensité de la recherche aux deuxième et troisième cycles et nous aimerions conserver cette position », dit-il.

C’est pourquoi des membres du corps professoral sont en train de visiter des écoles secondaires pour attirer la prochaine génération de candidats aux études de premier cycle, surtout de régions telles que le nord-est de l’Ontario, où l’aspect bilingue des programmes peut être encore plus attirant. Et pour assurer le succès des candidats, la Faculté offre même une école d’été pour les groupes admis en première année, de façon à ce qu’ils soient préparés et enthousiastes au début de l’année scolaire.

Avant tout, M. Laguë encourage la promotion d’activités extrascolaires intéressantes telles que des compétitions pour la conception de robots ou de canots en béton. « Les étudiants potentiels doivent savoir qu’ils devront étudier assidûment s’ils viennent ici », précise-t-il. « Mais ils pourront aussi s’engager dans toutes sortes d’activités qui se présentent très bien sur un CV et qui peuvent faire toute la différence auprès des employeurs au moment de l’embauche. »