Marie-Claude Roberge
Directrice, Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne
Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans votre travail?
Rencontrer des gens passionnés dont l’objectif est de contribuer à améliorer la protection des droits, tant ici au Canada qu’à l’étranger. Je rencontre des personnes de diverses cultures et de divers horizons. En plus, j’ai la possibilité, grâce au Centre, de m’associer à leurs projets.
En plus de mon travail de direction du Centre, j’enseigne à l’Université depuis janvier et je me réjouis d’échanger avec les étudiants, de partager nos points de vue, nos connaissances et nos passions.
Comment êtes-vous arrivée à vous intéresser à votre domaine de recherche?
Mon domaine de recherche est principalement le droit humanitaire, qu’on appelle aussi le droit de la guerre. Il s’agit d’un domaine peu connu et qui pourtant fait malheureusement les manchettes tous les jours. C’est lors de mes voyages à l’étranger, et en particulier à la suite d’un cours donné par le Comité international de la Croix-Rouge en Pologne, que j’ai été sensibilisée aux besoins des victimes de conflits ainsi qu’au travail de cette organisation qui vise à les protéger et à les assister.
Quel moment dans votre vie vous a donné le plus de fierté?
Sur le plan professionnel, je pense à deux événements :
Premièrement, mon travail en Colombie (1999-2000) où je crois avoir pu apporter un peu de soutien et d’aide à la population et aux détenus de la région du César pris dans la guerre qui fait rage entre la guérilla, les paramilitaires et les forces armées colombiennes.
Deuxièmement, ma contribution, de 1996 à 1999, à la création d’une cour pénale internationale.
Si vous en aviez le pouvoir, que changeriez-vous dans le monde d’aujourd’hui?
Par pouvoir, je comprends un pouvoir tant moral, politique, qu’économique… Ce que j’aimerais changer, c’est notre façon de gérer les conflits. Que nos instruments de règlement des conflits ne soient plus la violence ou la menace, mais l’écoute, l’ouverture et la tolérance.
J’aimerais travailler pour que chacun ait droit à l’éducation. J’aimerais voir une meilleure répartition de la richesse, plus d’égalité entre les peuples et plus de respect pour l’environnement.
Quelle personne exerce la plus grande influence dans votre vie aujourd’hui?
Mon petit garçon de 15 mois. C’est son sourire, sa soif de découvrir tout ce qui l’entoure et son élan pour l’autre qui m’accompagnent tous les jours et qui me rappellent ce qui est vraiment important.
Quelles cinq personnes aimeriez-vous inviter à souper?
Louise Arbour, Gandhi, Ben Laden, Hitler et Mozart.
