Daniel Morin
Les visiteurs sur le campus peuvent admirer depuis quelque temps les 22 tableaux de la
suite Le thé d’honneur de l’artiste-peintre Manon Elder. Les œuvres, dont l’artiste a fait don à son alma mater, sont en effet exposées dans le couloir qui mène à la salle 112 (l’ancienne chapelle) au rez-de-chaussée du pavillon Tabaret, ainsi transformé pour la circonstance en galerie d’art.
Mais le vice-recteur aux relations universitaires, David Mitchell, et la directrice du Département d’arts visuels, Penny Cousineau-Levine, espèrent bien que cette exposition n’est qu’une première étape dans la mise sur pied d’une galerie d’art permanente à l’Université. Le don de Mme Elder a ainsi eu pour effet d’amener l’Université à « mieux cibler sa réflexion au sujet des dons d’œuvres d’art qu’elle pourrait chercher à obtenir », a dit M. Mitchell.
« À l’heure actuelle, l’Université ne dispose pas d’un endroit satisfaisant pour exposer ou entreposer d’importantes collections, souligne le vice-recteur. Or, une galerie d’art qui travaillerait de concert avec le Département d’arts visuels permettrait d’adopter une approche appropriée en matière de conservation et pourrait devenir un important dépositaire d’art canadien. »
Les 22 portraits (17 tableaux et cinq reproductions photographiques) qui composent la suite Le thé d'honneur représentent des femmes canadiennes célèbres, dont on voit les mains tenant une tasse de thé dans un décor symbolisant les réalisations des sujets. Parmi les portraits,
il y a ceux de l’ancienne gouverneure générale Adrienne Clarkson, de la juge Louise Arbour, de la femme politique Rosemary Brown, de la rameuse olympique Silken Laumann, du grand chef Rose Charlie, de l’auteure Antonine Maillet et de la peintre Mary Pratt.
L’artiste Manon Elder estime que c’est « un grand honneur » de voir son œuvre intégrale ainsi exposée. « Le thé d'honneur n’était pas un projet commercial et il n’était pas destiné à une galerie d’art privée. »
Elle se dit particulièrement heureuse de voir que la série pourra jouer un rôle éducatif dans un milieu universitaire. « Que d’autres gens puissent la voir et en tirer des leçons et de pouvoir atteindre autant d’esprits naissants... de pouvoir influencer ce groupe d’âge, c’est énorme », dit-elle.
Le thé d'honneur est l’une des additions les plus récentes à la collection de l’Université. Celle-ci comprend quelque 300 œuvres, y compris 125 sérigraphies ainsi que des huiles sur toile, des aquarelles, des photographies et quelques sculptures. Ce sont des dons qui proviennent d’anciens de l’Université ainsi que de la collectivité.
« Grâce à ces œuvres d’art, rappelle Johanne Beauchesne du Cabinet du vice-recteur aux études, la communauté universitaire jouit d’un environnement favorable à la création d’un climat artistique et à la sensibilisation à l’importance de l’art au quotidien. Nous devons donc en être très reconnaissants, et c’est notre responsabilité d’y porter une attention bien particulière afin d’en assurer la préservation. »
L’acquisition de telles œuvres est régit par le règlement 10 de l'Université. Un comité se penche sur toutes les propositions. Ce comité, présidé par le recteur Gilles Patry, est composé des professeures Leslie Reid et Penny Cousineau-Levine, du directeur adjoint au Service des immeubles Claudio Brun del Re, d’un représentant du Bureau des anciens et de Mme Beauchesne.
Mme Elder serait heureuse de recevoir des commentaires sur ses œuvres. Il suffit de lui faire parvenir un courriel en anglais avec la mention « Comments on High Tea » comme sujet à manonelder@pacificcoast.net.