Chantal Meda
Le Prix d’excellence en éducation de l’Université souligne le mérite exceptionnel de professeurs qui se distinguent par un enseignement de qualité doublé d’un solide programme de recherche. Un portrait de chacun des sept récipiendaires paraîtra dans la Gazette
au cours des prochains mois.
Professeure à la Faculté d’éducation, Sharon Cook est une éducatrice d’une qualité exceptionnelle. Cette historienne, qui jouit d’une réputation nationale, est d’ailleurs au nombre des lauréats des Prix d’excellence en éducation de l’Université d’Ottawa en 2006.
Madame Cook s’intéresse particulièrement à l’histoire des femmes, par l’entremise de l’étude des modèles pédagogiques au cours de l’histoire. Ses travaux de recherche portent sur les représentations de l’histoire des femmes dans les faits historiques et les documents d’archives et sur la façon d’intégrer cette histoire à des cours organisés.
En cherchant ainsi à faire le pont entre l’histoire populaire et scientifique, la professeure Cook vise à rendre ces connaissances plus accessibles à une jeune génération, qui connaît mal l’histoire des femmes. Elle démontre que les femmes, hors du contexte scolaire, ont exercé—et continuent d’exercer—un rôle important dans la construction de leur mémoire collective.
Pendant toute sa carrière, madame Cook a examiné des moyens pédagogiques pour faciliter la compréhension et l’interprétation de l’histoire. Elle encourage ses étudiantes et ses étudiants à élaborer leurs propres méthodes d’apprentissage de façon à s’engager dans la collectivité et y participer.
« L’excellence en enseignement tient principalement à pouvoir amener les apprenants à s’aider eux-mêmes pour qu’ils aient du succès au sein de leur collectivité », explique la professeure Cook. « Je crois que le succès sur le plan scolaire est fondé en partie sur un contenu pédagogique qui établit un lien avec la collectivité. »
Ce sentiment d’appartenance à la collectivité est d’ailleurs au cœur de sa vie personnelle et professionnelle. « La professeure Cooke réussit comme nulle autre à jeter des ponts entre le monde universitaire et la collectivité », affirme un collègue. « Elle sait combiner son savoir théorique et sa connaissance des impératifs de la pratique dans des contextes très différents. »
Madame Cook reconnaît ainsi l’apport de la collectivité à son travail professionnel. « Comme pour la plupart des universitaires, mon travail scientifique a demandé une bonne part d’effort personnel investi dans le processus de recherche, de rédaction et de publication », dit-elle. « Cependant, sans l’appui d’un grand nombre de chercheurs, cette entreprise aurait été à la fois solitaire et rudimentaire.
« Pour être efficaces, affirme la professeure Cook, les enseignants et les chercheurs doivent savoir établir de larges partenariats avec les gens qui les entourent. La relation avec les étudiantes et les étudiants est certes l’une des plus substantielles que devons entretenir. » Cette conviction l’a conséquemment amené à créer des liens solides avec ses étudiantes et ses étudiants.