Tim Lougheed
L’âme russe recèle des secrets qu’il est fascinant de découvrir – et de redécouvrir. Le professeur Andrew Donskov en sait quelque chose. Il a eu l’occasion de voyager en Russie de nombreuses fois au cours de sa carrière universitaire.
Le professeur Donskov, directeur du Groupe de recherche en études slaves à l’Université d’Ottawa, est émerveillé par les trésors intellectuels qui sont maintenant accessibles en Russie. Tout un contraste avec la situation qui y existait au début des années 80, lorsque les règles contraignantes de l’ancienne Union soviétique imposaient des limites sévères à tout échange d’idées entre les personnes et les pays.
Ces limites se sont peu à peu estompées depuis 1991, après le décès officiel de l’Union soviétique. Un an seulement avant cette date, l’Université avait signé un protocole d’entente avec l’Académie des sciences de Russie. Peu après, des chercheurs tels que le professeur Donskov et ses assistants ont pu commencé à consulter des archives littéraires et historiques qui avaient été interdites depuis des décennies.
« C’est un fait accompli, notre collaboration avec les universitaires russes, dit-il. Et plus que jamais. »
Cette réalité vient d’être confirmée le mois dernier, alors qu’il a accompagné le vice-recteur à l’enseignement, Robert Major, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, afin d’intensifier les rapports mutuels entre l’Université et plusieurs institutions russes. Ces derniers ont signé des protocoles d’entente avec le Collège canadien de l’Université de Saint-Pétersbourg et avec l’Institut d’État sur les relations internationales de Moscou (Moscow State Institute of International Relations). Ils ont également amorcé des discussions avec l’Université d’État de Moscou, où M. Major a donné un séminaire sur la nature bilingue de l’Université d’Ottawa. Ces activités constituent le fondement d’échanges universitaires spécifiques, dans diverses disciplines, à venir dans les prochaines années.
M. Major souligne le rôle vital que jouent les liens internationaux pour l’avenir de l’Université, ainsi que l’importance de la recherche en collaboration.
Il s’agissait d’un deuxième voyage en Russie pour Robert Major. Invité par le Collège canadien et par Mme Anna Biolik, la consule générale du Canada à Saint-Pétersbourg, il a présenté une conférence dans le cadre de la série de conférences commémoratives Alexander Mackenzie, créée à l’origine par le gouvernement canadien. Sa présentation se fondait sur ses propres recherches ayant trait au rôle du fleuve Saint-Laurent dans la littérature canadienne.
« Les russes sont très attachés à leurs rivières et à leurs cours d’eau, qui sont fortement représentés dans leurs œuvres littéraires », dit-il, en notant que ce thème lui a permis de défricher un territoire culturel commun entre les deux pays. Pouvoir communiquer cela en personne, ajoute M. Major, a été une expérience intéressante.
Bien qu’il connaisse la littérature russe, il a été fasciné par son premier contact direct avec les gens et les lieux de ce pays, à l’origine d’une culture si riche et variée.
D’après le professeur Donskov, cette approche était la bonne.
« M. Major a présenté une conférence remarquable, dit-il. Elle a été accueillie très chaleureusement, par plus de 150 étudiants qui s’intéressent au Canada, ainsi que leurs professeurs et leurs administrateurs. »
Russian scholars fascinated by Canada (Article en anglais seulement)