C'est à la directrice des programmes d'enseignement coopératif, Carmen Poulin, que revient une bonne part du mérite pour le parcours de ces programmes à l'Université pendant les 20 dernières années.
On y accueille aujourd'hui quelque 3 400 étudiants provenant de 37 disciplines, de sorte que ces programmes occupent la deuxième place en Ontario pour ce qui est de l'importance de l'effectif scolaire. Toute une évolution quand on pense que l'aventure a commencé avec seulement trois stages pour des étudiants en mathématiques.
La réussite du programme est source de fierté pour le recteur Gilles Patry : « Avec plus de 500 employeurs provenant autant du secteur industriel que de la fonction publique, le taux moyen de placement des étudiants a atteint 98 p. 100 au cours des deux dernières années. » Il attribue ce succès « au leadership, aux initiatives et à la vision de Carmen ».
Mme Poulin rappelle aussi l'importance du rôle exercé par l'ancien directeur de l'enseignement coopératif, M. Henri Wong. « En 1983, dit-elle, les professeurs assumaient la gestion du programme par pure gentillesse. Mais Henri Wong nous a aidés à élaborer un programme plus scolaire qu'administratif. Et j'ai simplement suivi dans ses traces. »
« Quand je suis arrivée en 1983, j'ai tout de suite vu qu'il y avait une possibilité de rejoindre un nombre bien plus grand d'étudiants, » affirme Mme Poulin. « À mon avis, il était tout aussi important d'élargir l'éventail des programmes que d'augmenter le nombre d'étudiants. Les gens sont encore stupéfaits lorsqu'ils apprennent que nos programmes ont été couronnés de succès dans des disciplines telles que l'histoire, l'anglais (English), les lettres françaises, la sociologie et la traduction. »
Mme Poulin rappelle que l'Université d'Ottawa a été le premier établissement au Canada à accorder des crédits scolaires pour des stages en entreprise.
«Nos critères pour les offres d'emploi sont très stricts. Nous faisons aussi des visites sur place pour nous assurer que les stagiaires font ce que l'on attend d'eux et qu'ils sont heureux de leur expérience en milieu de travail. » Les facultés participent aussi au développement des programmes, rappelle-t-elle.
Mme Poulin ne doute pas que les programmes d'enseignement coopératifs seront en mesure de répondre aux besoins de la double cohorte à compter de l'an prochain. « Nous avons procédé à la refonte de notre matériel et de nos services. Les étudiants qui nous arrivent aujourd'hui sont plus jeunes et moins expérimentés. Il nous faut les préparer pour qu'ils puissent obtenir le type d'emploi qui leur conviendra. »
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