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Quand l’universitaire se fait gestionnaire

Geneviève L. Picard

Lorsqu’ils rêvent d’une carrière universitaire, les jeunes s’imaginent en train d’enseigner, de travailler dans un laboratoire ou de mener des recherches sur le terrain. L’idée d’occuper un jour un poste administratif au sein de l’Université — comme directeur ou directrice de département, par exemple — leur vient rarement à l’esprit. Pourtant, un grand nombre d’universitaires auront l’occasion d’occuper un poste de leader durant leur carrière.

Jusqu’à tout récemment, à l’Université d’Ottawa comme dans les autres universités canadiennes, les membres du corps professoral soudainement promus à un poste de gestion devaient plus souvent qu’autrement compter sur un réseau informel de soutien — avec les limites normales que cela suppose. Même s’ils pouvaient suivre certains cours ou ateliers externes, ceux-ci ne tenaient pas toujours compte des défis particuliers à la gestion universitaire où prime la collégialité plutôt que les rapports de force.

Dans la lignée des objectifs stratégiques de Vision 2010, l’Université a décelé un besoin pressant d’une formation mieux structurée pour les cadres universitaires. C’est ainsi qu’a été mis sur pied récemment le Centre de leadership scolaire, dont la mission est de développer les qualités de leadership des cadres issus des rangs professoraux et de les appuyer dans leur rôle, de faciliter le réseautage, de préparer la relève et de promouvoir les femmes dans l’administration universitaire.

« L’Université a besoin de leaders qui vont amorcer et soutenir les changements et qui vont permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs », affirme le directeur du Centre, M. Jacques Barrette.

À la base des services du Centre, une dizaine de modules de formation sur des questions telles que le travail d’équipe et la collaboration stratégique, la négociation, le plan de carrière ou la gestion des conventions collectives. Les modules sont offerts à plusieurs reprises durant l’année et durent en moyenne une journée.

La coordonnatrice du Centre, madame Helen Knoll, décrit un parcours idéal : « Disons qu’une personne est nommée à la direction d’un département en avril. Nous aimerions qu’elle débute par le module “Mon rôle de directeur” et poursuive avec le cours “Auto-évaluation, perfectionnement personnel et leadership”. Ensuite, elle pourra choisir jusqu’à quatre ou cinq modules pendant l’année et prendre part à notre programme de coperfectionnement ou de mentorat. »

Les dirigeants du Centre sont particulièrement fiers du programme de mentorat, qui fait déjà l’objet de commentaires très positifs. Madame Knoll rapporte que les mentors tirent autant de satisfaction de leur expérience que leurs protégés.

À ce jour, une centaine de participants ont profité des cours, dont certains ne sont offerts qu’aux membres du corps professoral occupant déjà des postes de gestion, alors que d’autres, dont « Auto-évaluation, perfectionnement personnel et leadership », sont ouverts à tous. Quelques professeures et professeurs hésitant à accepter un poste administratif ont aussi suivi le cours « Mon rôle de directeur », afin de prendre une décision éclairée — une initiative encouragée par les gestionnaires du Centre.

Les prochains séminaires de perfectionnement et leadership seront offerts à la mi-mai 2006. Pour en savoir plus long, composez le poste 4793 ou consultez le site Web du Centre.

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Centre de leadership scolaire