Daniel Morin
L’avenir des Presses de l’Université d’Ottawa (PUO) s’annonce prometteur, estime le professeur Gilles Paquet, qui préside un comité chargé d’en revoir les structures.
M. Paquet fonde son optimisme sur l’engagement « extrêmement ferme » qu’a pris l’administration universitaire d’investir à long terme pour « revitaliser » les PUO et leur donner les structures qui leur permettront d’occuper une place prépondérante sur la scène de l’édition scientifique universitaire au Canada. Selon M. Paquet, il faudra mettre environ deux ans pour atteindre cet objectif.
Pendant la période de transition, les Presses resteront en affaires et le comité éditorial continuera à examiner et à faire publier les manuscrits des chercheurs, précise-t-il.
Dès ce mois-ci, le comité dirigé par M. Paquet présentera un rapport à l’administration qui établira les grandes lignes de la restructuration. Outre M. Paquet, les membres du comité sont MM. Robert Yergeau, des Éditions du Nordir; Alain Malette, des Éditions David; et Pierre-Yves Boucher, secrétaire de l’Université; ainsi que Mme Lucie Mercier-Gauthier, vice-recteure associée aux ressources financières.
Selon M. Paquet, c’est sur le plan de la gouvernance que se situent les failles qu’il faut corriger aux PUO. Il rappelle que, dans les dernières années, l’Université a eu recours à la « sous-traitance » – d’abord avec Gaëtan-Morin dans les années 90, puis avec University of Toronto Press (UTP) depuis 2001 – pour la production, le marketing et la distribution des ouvrages publiés par les Presses. Ces expériences se sont avérées bien moins fructueuses qu’on ne l’avait espéré.
L’Université négocie à l’heure actuelle pour mettre un terme à son partenariat avec UTP. Mme Ruth Bradley-St-Cyr, une employée de UTP qui était directrice des Presses, a par ailleurs quitté ses fonctions en décembre 2005.
M. Paquet est des plus confiants que les Presses vont ressortir plus fortes de la période de transition qui s’amorce. La nouvelle structure, dit-il, devra « assurer une grande indépendance des PUO », en créant une entité à but non lucratif ayant son propre conseil d’administration. Celui-ci verra à donner une direction stratégique, l’objectif étant que les Presses soient « respectables sur le plan scientifique et financièrement viables ».
Il s’agira ensuite de travailler avec les 15 directeurs de collection, soit le « grand collège » des Presses, pour publier des ouvrages qui appuieront les axes prioritaires de recherche de l’Université. « Nous allons nous donner des orientations très claires », dit-il, en insistant sur l’importance « de remobiliser les forces vives de l’Université pour recréer des Presses prestigieuses ».